Présentation de Honorer les ancêtres de Caroline Duban
Partez pour un voyage à la découverte des traditions et des croyances liées à la mort de la préhistoire à nos jours, à travers le monde, en compagnie de Caroline Duban et de Lawrence Rasson (L'Homélie des sorcières).
Saviez-vous que les Romains pensaient que la mort était une souillure qui touchait la famille du défunt, que les rituels funéraires devaient permettre à celle-ci de revivre socialement et au mort de ne pas hanter les vivants ? Saviez-vous que les Parsis d'Inde refusent l'inhumation, l'immersion et l'incinération parce qu'ils considèrent le corps mort impur au point de ne pas vouloir entacher ces éléments primordiaux ? Saviez-vous encore que les funérailles traditionnelles basques gardaient une forte prégnance païenne dont le maître de cérémonie était une femme, la benoîte, jusqu'à ce que la dernière expire en 1991, à l'âge de 85 ans ? Avez-vous déjà entendu parler du nécrophone, cet instrument formidable que Thomas Edison conçut afin d'enregistrer la voix des morts, un ancêtre de la pratique moderne de la Trans-communication instrumentale ? Les momies tibétaines sokushinbutsu vous inspirent-elles crainte ou fascination ?
Avec Honorer les ancêtres, Caroline Duban s'intéresse à la place accordée aux défunts à travers le temps, l'Histoire et les civilisations. La mort est abordée comme un phénomène naturel, porteur de sens et d'imaginaire, en cela qu'elle constitue le lien entre tous les aspects de la vie. A travers les traditions des différents peuples et des différentes époques, Caroline Duban nous permet de découvrir différentes façons d'appréhender la mort des autres, mais aussi de concevoir notre propre rapport à la mort et donc à la vie. Elle aborde également la place des traditions, des cérémonies et des objets mortuaires comme support de la mémoire de nos ancêtres et moyen de nous approprier et d'apprivoiser ce phénomène qui pourrait paraître terrifiant. Enfin, l'auteur nous emmène sur la piste des signes étranges qui entourent la mort et témoigneraient d'une vie après la mort (apparitions fantomatiques, odeurs de sainteté...) et qui témoignent de notre volonté de maintenir le lien avec nos défunts.
Ce très beau livre comporte de nombreux encarts explicatifs et documents illustratifs (photos, gravures et reproductions) et il est magnifiquement illustré de dessins et peintures de Lawrence Rasson.
Au sommaire de Honorer les ancêtres et se souvenir de nos morts :
- Partie 1 : Des gènes aux destins
De la gloire à l’opprobre : la loi des hommes – Dieux et héros mortels : la fragile illusion de l'immortalité divine – Vers un idéal de transition
- Partie 2 : Le dernier voyage du défunt : « La voie est close »
L'humilité et la crainte face à la fatalité – Les morts parmi les vivants : honorer les défunts corps et arts – La mort personnifiée : annonces, présages et empreintes – Voyage et transformation de l'âme – Le chemin du mort et le respect de sa mémoire
- Partie 3 : Rencontres surnaturelles et états intermédiaires
La dernière demeure, reflet de toute une vie ? - Le deuil – Des doubles sympathiques : métamorphoses et effigies – Communiquer avec les ancêtres et les défunts : une activité risquée ? - Espoirs et peurs autour du mort et de la mort.
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Le mot des éditions Éditions Exergue sur Honorer les ancêtres
Dans l’Histoire des hommes, depuis Néandertal jusqu’à nos jours, il n’existe pas une mort, mais une multitude de façon de disparaître, que ce soit physiquement, socialement, mémoriellement, symboliquement, chamaniquement ou artistiquement.
De même, il n’y a pas une mort, mais de nombreux visages qui peuvent la rendre moins effrayante et plutôt joyeuse, comme la Catrina mexicaine, parfois sulfureuse, telle Maman Brigitte dans le vaudou, ou affreuse et torturée comme la pauvre Izanami japonaise... Il y en a tant qu’il est impossible de toutes les observer mais, à travers les siècles et les cultures évoquées dans cet ouvrage, vous pénétrerez dans un monde peuplé de souvenirs et de monuments laissés par nos ancêtres grâce à leurs écrits, leurs secrets enfouis sous terre et leurs constructions qui interpellent. César rapporte que les druides enseignaient à leurs élèves qu’un dieu tout-puissant les façonnait pour les renvoyer sur Terre après leur mort. Promesse de réincarnation, d’évolution spirituelle auprès des dieux, retour au néant ou à une source originelle étincelante... que se passe-t-il après la mort ? Au fil du temps, les peuples du monde ont décrit des phénomènes intangibles que seul le croyant peut matérialiser dans notre réalité.
Et si la véritable mort était l’oubli ? En ce cas, puissent ces lignes ouvrir un portail vers un infini aussi mystérieux que le sont les trous noirs de notre espace.
Franchirez-vous le pas ?
Description de cette monographie sur la mort de Caroline Duban
Livre broché à couverture souple avec rabats de 20x28cm environ. 358 pages.