Souvenez-vous c’était dans les années 90, un soir, l’Europe stupéfaite découvrait au journal télévisé de 20h, que des Objets Volants Non Identifiés visitaient le nord de la France et la Belgique. Les documents et témoignages nombreux, qui avaient pu être recueillis à l’époque, avaient permis à l’état major belge de conclure, après enquête : « Les forces aériennes belges sont parvenues à la conclusion qu’un certain nombre de phénomènes anormaux se sont produits dans l’espace aérien belge ». Depuis lors, nombreux sont les curieux et amateurs en tous genre qui attendaient la suite de la « Vague belge », telle qu’on la surnomma alors.
Fin août 2010, une myriade d’articles paraît dans la presse quotidienne qui font ressurgir le spectre d’un retour de la « vague belge » dans le nord de la France.
La Voix du Nord, le Progrès, l’Union et même France 3 se font l’écho de témoignages, photos et vidéos relatant le phénomène. Dans la nuit du 21 au 22 août, plusieurs témoins du phénomène racontent avoir observé, dans les environs de Béthune, des groupes de boules lumineuses orangées se déplaçant silencieusement dans le ciel nocturne. Aussitôt, les esprits s’enflamment et chacun y va de son analyse du phénomène.
Tous les amateurs de mystères – et moi la première – veulent y croire…
Mais quelques jours plus tard, l’information tombe de la bouche d’un représentant d’une entreprise locale, organisatrice de fêtes, Sebastien Delbecq : « Dans la nuit de samedi à dimanche, on fêtait un mariage à la salle Duflot, qui nous appartient, à Annezin. Vers 2h30, à la fin du gâteau, on a lâché une cinquantaine de lanternes célestes. », confie-t-il à la presse, offrant ainsi – malgré lui – un très beau « coup de pub » à son entreprise.
Ce type de méprise est de plus en plus fréquente, eu égard à l’utilisation de plus en plus courante des « lanternes thaïlandaises » pour les animations nocturnes. D’ailleurs, le GEIPAN (Groupe d’Etude et d’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés) a, lui-même, mis en garde les internautes dans un communiqué, mis en ligne le 1er juillet dernier : « L’été est aussi une période de vacances festives qui donne l’occasion par exemple de lâcher des lanternes volantes qui peuvent être observées en formations particulières (triangle, formation en V…). (…) Le lâcher de lanternes volantes, dont la vision de nuit est particulièrement spectaculaire et surprenante, est en train de devenir un phénomène de société ».
Cela signerait-il la fin d’un mythe ? Loin s’en faut !
Si l’explication semble convaincante pour ce qui est de ces témoignages récents, il n’en demeure pas moins que, chaque années, en France et ailleurs, de nombreux cas laissent perplexes même les plus aguerris des chercheurs. Rappelons pour mémoire que sur l’ensemble des cas étudiés et analysés par le Geipan – plus d’un millier à ce jour – plus de 60% des témoignages d’observation resistent à l’analyse et près d’un quart demeurent classés en « phénomène non identifié ». De quoi nous assurer encore quelques belles années d’enquêtes…
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